Au sortir de sa réunion avec Jean-Claude Juncker, Donald Trump a affiché sa mine des bons jours. Il a annoncé que l’Europe s’était engagée à augmenter ses achats de soja américain et de gaz naturel liquéfié. Mais pareille déclaration, si elle a rassuré la Bourse, n’a pas convaincu les initiés.
D’abord, parce que ces engagements ne peuvent pas être signés par la commission européenne mais par chaque Etat européen individuellement. Ensuite, parce que si c’est le cas, l’intérêt d’un tel accord n’est pas évident. La preuve : le gaz américain coûte deux fois plus cher que le gaz russe ! Enfin, certains commentateurs se demandent même sur quoi porte réellement ce soi-disant accord. Car Trump a d’abord affirmé que les Européens allaient acheter plus de soja, mais Juncker a ensuite indiqué que l’agriculture était en-dehors de l’accord. Et un peu plus tard, Steve Mnuchin, le ministre des finances américain, a précisé que tout cela faisait partie de la négociation. De là à penser qu’il n’y a pas eu vraiment d’accord, mais juste de la communication politique, il n’y a qu’un pas à franchir.