Mais cette frénésie de rachats inquiète aussi quelqu’un comme Patrick Artus, économiste chez Natixis. Les entreprises du S&P 500 vont en effet racheter 4.5 % des actions disponibles sur le marché contre 3 % les années précédentes. |
Le résultat de tout cela, c’est qu’aujourd’hui, il y a deux fois moins d’actions cotées aux États-Unis que durant l’année 2000. Pire encore, selon cet économiste, à ce rythme-là, il n’y aura plus d’actions cotées aux États-Unis d’ici 20 ans. Et pour cause : elles seront toutes détenues par de grands investisseurs ou par des fonds de private equity, prédit-il. C’est ce qu’il appelle le syndrome Tesla. Les chefs d’entreprise n’ont plus trop envie d’être cotés en Bourse et répondre aux questions parfois dérangeantes des analystes financiers. |
Si le propos peut sembler exagéré, il suffit de constater qu’il y a vingt ans, il y avait encore 8.000 sociétés cotées aux États-Unis contre… 3.800 aujourd’hui. |