Le paradoxe de la hausse des taux américains

C’est la deuxième hausse depuis le début de l’année 2018 mais pas la dernière. En effet, confiant dans la robustesse de l’économie américaine Jay Powell, le président de la FED table sur deux autres hausses d’ici la fin de l’année 2018. Motif ? Non seulement, la croissance américaine est bonne, mais le taux de chômage est très bas (3.8 %) et l’inflation reste proche de la cible des 2%.

Mais justement, c’est ici que les économistes perdent leur latin. Le taux de chômage américain est à un plus bas historique. Il n’est passé sous le seuil des 4 % qu’à deux reprises en 50 ans ! Or, la courbe de Philips, chère aux économistes, démontre une relation inverse entre l’inflation et le chômage. En clair, un chômage faible devrait se traduire par une hausse de l’inflation. Or, ce n’est pas encore le cas aux États-Unis.

En attendant de comprendre ce paradoxe, les dirigeants de la FED sont pour le moment dans un scénario idéal : la croissance est bonne, le taux de chômage baisse et l’inflation n’accélère pas. Ils ont donc de la marge pour « normaliser » leurs taux d’intérêt.

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