Les explications pour justifier ce changement d’orientation ne manquent pas : croissance économique américaine robuste, chômage en repli, tension sur l’accord nucléaire avec l’Iran et hausse des taux programmée par la FED (Banque centrale américaine).
Certains pays émergents souffrent déjà de cette remontée du dollar. De nombreuses devises émergentes ont chuté, leurs indices boursiers ont piqué du nez, sans oublier l’impact sur le rendement de leurs emprunts. L’Argentine a ainsi dû augmenter ses taux d’intérêt 3 fois en une semaine, afin de les porter à 40 % pour stopper la dévaluation brutale du peso.
Quant au marché obligataire, il est sous pression : l’emprunt à 100 ans lancé avec beaucoup de publicité par le gouvernement local vient de perdre 7 % en deux semaines. Pareils remous posent question : si la hausse du billet vert s’avère durable, elle risque d’influencer l’allocation des portefeuilles des gérants de fonds. Mais il est encore trop tôt pour savoir si la tendance est durable ou si c’est un feu de paille.