La force de l'euro inquiète la BCE

Le taux idéal d’inflation souhaité par la BCE est de 2% et les derniers chiffres de décembre (1.4%) montrent que l’inflation est encore loin d’atteindre cette cible. La hausse de l’euro arrive donc au mauvais moment avec cette possible désinflation importée.
En réalité, même si cette hausse ne plait pas à la BCE, l’inquiétude n’est pas encore trop élevée. Tout d’abord, si la devise européenne est en hausse face au billet vert, cette appréciation est plus modérée à l’égard d’autres devises comme la livre sterling ou le yen japonais. En d’autres mots, la force actuelle de l’euro est aussi le reflet de la faiblesse du dollar.

Par ailleurs, un euro fort n’a pas que des mauvais côtés, il reflète aussi l’excellente tenue de l’économie de la zone (croissance en hausse, chômage en baisse). Bémol supplémentaire : le prix du pétrole est reparti à la hausse (le baril est à 70 dollars contre 50 en 2017) et cette envolée de l’or noir est susceptible de tirer l’indice des prix vers le haut. Le pari des 2% d’inflation en zone euro de la BCE n’est donc pas encore perdu.

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