Selon Patrick Artus, économiste en chef de Natixis, pareille peur est exagérée. Selon lui, « depuis le début des années 1990, l’aplatissement ou l’inversion de la courbe des taux d’intérêt n’annonce plus une récession ». |
Pour conforter sa thèse, il rappelle des raisons qui peuvent expliquer un aplatissement ou une inversion de la courbe des rendements. Outre la liquidité abondante qui reste une source de forte demande d’obligations, cet économiste relève aussi l’aversion au risque qui reste élevée en raison du risque politique et du regain de protectionnisme. |
L’aversion au risque pousse les investisseurs vers les actifs financiers sans risque et en particulier la dette américaine. Selon lui, nous sommes très clairement dans une situation d’insuffisance de dettes sans risque par rapport à la demande. D’où la hausse des prix (= baisse des taux) de celles qui restent accessibles aux investisseurs. |