Harvey et Irma : si l’aléa se transforme en certitude, il n’y aura plus d’assurance

Et quant à ceux qui s’étonnent de l’ampleur des dégâts provoqués par ces deux ouragans, il rappelle à juste titre que les populations et leurs richesses se concentrent souvent dans les endroits… les plus risqués. Il ajoute« qu’il y a toujours eu des cyclones affectant la Floride. Mais au XIXème siècle, on n’y trouvait que quelques cabanes de pêcheurs. Il est frappant de constater que la Floride, la Californie et le Texas qui figurent parmi les États les plus riches et les plus développés aux États-Unis sont aussi les plus exposés aux catastrophes naturelles. On peut aussi citer Tokyo ou la Nouvelle-Orléans situés dans des zones naturelles à risques. » Il ajoute « que beaucoup semblent surpris de découvrir que la nature reste la principale source de destruction. Le coût assuré des catastrophes naturelles – en moyenne 45 milliards de dollars par an – est plus de 6 fois supérieur à des accidents du fait de l’homme ». En attendant, selon Denis Kessler, les sociétés de réassurance qui n’ont pas adopté une stratégie de diversification risquent de disparaître du marché. Il précise même qu’Irma est un véritable test pour le marché des « cat bonds » (obligations catastrophes) qui est très fortement exposé au risque ouragan en Floride».

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