États-Unis : pourquoi les rachats d’actions n’ont plus la cote

Jusqu’ici les sociétés cotées aux USA n’ont pas hésité à s’endetter pour financer les rachats d’actions et la distribution de dividendes. Et pour cause, avec des taux d’intérêt très bas, il était plus intéressant de s’endetter pour acheter des actions car le coût de la dette était faible. Visiblement ce scénario n’a plus la cote auprès des CFO des sociétés cotées car ils estiment que cette période de taux bas est terminée. La FED (Banque centrale américaine) a commencé à relever ses taux, et même si la hausse est progressive, la tendance à la hausse des taux est là. Bref, Wall Street pourrait être arrivée au bout de cette logique des rachats d’actions. D’autant que les CEO semblent aussi vouloir privilégier les investissements mais aussi les rachats d’entreprises dans un monde en croissance synchrone. Si cette tendance se vérifie, elle pourrait avoir un impact sur l’évolution de Wall Street. En effet, entre 2010 et 2016, les sociétés du S&P 500 ont racheté pour 3.500 milliards de dollars d’actions. C’est l’équivalent de 15 % de la capitalisation boursière actuelle. Ce n’est donc pas anodin. D’autant que les études montrent une corrélation entre la hausse de l’indice et celle des rachats d’actions. La question qui est donc posée aujourd’hui par la presse économique est simple : l’un des moteurs de Wall Street est-il en train de caler? Beau sujet de discussion pour les mois à venir.

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