Mais force est de constater que les taux ne sont pas à la hausse mais plutôt à la baisse ces temps-ci. La preuve ? Aux États-Unis, après s’être envolé au-dessus des 3 %, le rendement des obligations à 10 ans est retombé autour de 2.83 %. Et quant à la zone euro, c’est également la détente des taux qui prévaut. Le meilleur élève de la zone (Allemagne) emprunte encore à du 0.28 % à dix ans. Et même les élèves plus difficiles (Italie, Espagne) profitent de l’actuelle détente des taux alors que leur situation politique est loin d’être stable.
Mais comment expliquer cette décrue des taux ? Ce recul du loyer de l’argent est lié en grande partie à la guerre commerciale qui sévit en ce moment entre les États-Unis et le reste du monde. Les investisseurs ont peur des conséquences de cette guerre sur la croissance mondiale. Résultat : les investisseurs se détournent des actions et se réfugient sur le segment des obligations. La banque Merrill Lynch a d’ailleurs noté que la part des emprunts d’État avait augmenté dans le portefeuille des investisseurs. La part obligataire est même au plus haut depuis dix ans ! Les obligations retrouvent leur rôle de valeur refuge.