Mais comme le faisait remarquer le professeur de finances Betrand Jacquillat à l’hebdomadaire Nouvel Economiste, un gérant américain du nom de Richard Peterson (groupe Market) a affiné cette école en intégrant « la colère » dans sa gestion. Selon lui, il est possible de battre le marché en cherchant les actions des sociétés suscitant la colère du public. Un exemple ? Facebook au mois d’avril dernier a suscité l’ire du grand public lorsqu’on a appris la diffusion – non autorisée – de données personnelles de 90 millions d’américains. D’autres exemples peuvent être trouvés dans le marché avec des sociétés actives dans l’armement ou les OGM.
Partant de ce constat, Richard Peterson a construit avec l’aide de l’agence financière Thomson Reuters, un indice formé de 20 sociétés suscitant le plus de colère ou de haine. L’idée encore une fois est de tenter de battre l’indice S&P 500.
Pour l’heure, les sociétés qui répondent à ces critères sont surtout les GAFA. Mais bon, reste encore à voir si ces sociétés sont vraiment délaissées. Comme le remarquait ironiquement Scott Galloway, professeur de marketing à la NYU, « les gens adorent détester Facebook, mais ils s’en plaignent auprès de leurs amis et proches sur… Facebook ou sur Instagram qui appartient à Facebook ».
