Pas plus d’ailleurs qu’il ne pourra se permettre de voir le marché obligataire s’effondrer ou les dettes et l’inflation s’envoler. Sachant cela, les investisseurs pensent qu’il y a un « put » Powell comme il y a eu un « put » Greenspan. Souvenez-vous, Alan Greenspan, l’ancien président de la FED, était connu pour avoir abaissé le taux des Fed Funds à chaque fois que le marché boursier est tombé en dessous d’une certaine valeur, ce qui a entrainé un rendement négatif et encouragé la migration vers les actions. En clair, la banque centrale américaine a accordé aux investisseurs une option de vente (put) puisqu’elle a mis en place une sorte de prix-plancher. Sachant cela, Jim Rickards, commentateur bien connu aux Etats-Unis, pose donc la question : à partir de quel niveau le « put » Powell va-t-il se déclencher en cas de nouvelle baisse des marchés ? « En fait, d’après mes entretiens personnels avec Ben Bernanke, les remarques formulées récemment par Bill Dudley, président de la FED de New York et les interventions de la FED au cours de ces 20 dernières années, on peut assez bien cerner à quel moment et de quelle façon le « put » Powell se manifestera. Le « put » opère en fonction d’une formule à deux facteurs : le premier, c’est le pourcentage de baisse du marché, et le second, c’est la vitesse à laquelle le marché baisse » écrit-il dans sa lettre d’information. Tenant compte de ce raisonnement Jim Rickards estime « que le pourcentage de baisse clé est de 15 %. Bernanke m’a dit lors d’un entretien privé qu’une baisse de 15 % déclencherait une intervention de la FED, mais que tout pourcentage inférieur à cela ne le préoccuperait pas particulièrement ». Les semaines à venir nous dirons si c’est aussi « simple » que cela.