Un économiste allemand veut diminuer de 50 % la dette publique italienne

Bien entendu, le porte-parole de la Bundesbank a immédiatement indiqué que ces propos étaient personnels et n’engageaient que cet économiste. Mais en attendant, la proposition a été détaillée dans le Frankfurter Allgemeine Zeitung, l'un des trois quotidiens allemands les plus lus.

L’idée de Karsten Wendorff en cas de crise sur la dette publique italienne ? Plutôt que de faire appel à un fonds européen pour acheter des obligations d’État italiennes (garanties au final par le contribuable européen), il préconise de créer un fonds national. Pareil fonds serait financé par des obligations nationales de solidarité que les ménages italiens seraient obligés d’acheter. Il estime que les citoyens italiens devraient investir l’équivalent de 20 % de leur patrimoine net dans ces obligations. Avec ce taux, selon ses calculs, 50 % de la dette publique italienne serait convertie en obligations de solidarité.

Pour justifier sa proposition, cet économiste allemand rappelle que l’Italie n’est pas un pays pauvre et n’a donc pas besoin d’aide externe. Autrement dit, il plaide pour qu’un problème national soit résolu par une solidarité nationale. Même s’il s’exprime à titre personnel, les commentateurs avisés estiment que c’est néanmoins un message indirect au gouvernement italien. Genre : « tout ne sera pas permis ». Reste à voir s’il sera entendu.

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