Temps difficiles pour les FAANG

De son côté, le Nasdaq, l’indice US des valeurs technologiques affiche son plus mauvais trimestre depuis septembre 2008 avec une chute de 12 % depuis son record du 29 août dernier. Et si Apple a frappé les esprits, en franchissant la barre symbolique des 1.000 milliards de dollars de capitalisation boursière, aujourd’hui, ce sont 1.000 milliards qui sont partis en fumée sur ces 10 valeurs.

Les raisons sont à chercher dans certaines inquiétudes liées au « data center » qui tourneraient au ralenti (signe d’un essoufflement du « cloud ») et à quelques alertes sur résultat qui n’ont pas plu au marché. En réalité, le marché est plus sensible qu’hier à la valorisation des  actions technologiques et chaque déception est immédiatement sanctionnée. Or, comme tous les gérants ont des actions technologiques en portefeuille, l’effet des sanctions est démultiplié.

Fort étonnement, la faiblesse de la Bourse américaine pourrait forcer le président américain à être plus flexible avec ses interlocuteurs chinois. La raison ? Donald Trump sait que la Chine va dépasser son pays en termes de PIB et il cherche non pas à arrêter cette tendance, mais à la freiner par tous les moyens. 

La rencontre au sommet de Buenos Aires vendredi prochain (30 novembre) est cruciale pour valider ou non ce scenario. Les tenants de cette thèse ne croient pas à un arrêt de la guerre commerciale entre ces deux grandes puissances, mais plus à un cessez le feu. Histoire de permettre aux uns et autres de soigner leurs blessés comme le fait remarquer l’analyste Marc Fiorentino. Les blessés étant la croissance côté chinois et la Bourse, côté américain.
Contactez-nous