Taux de fécondité : un recul qui n’est pas sans conséquences économiques

Taux de fécondité : un recul qui n’est pas sans conséquences économiques

Mais dès 2025, il faudra prendre en compte un autre facteur négatif, selon le CEV : la révision à la baisse de l’hypothèse de fécondité dans les perspectives démographiques. Dans la période post-Covid, la fécondité pourrait en effet descendre de 1,88 à 1,7 enfant par femme. Le rapport 2019 retenait l’hypothèse d’une fécondité de 1,88 enfant par femme, qui aurait permis de réduire le coût du vieillissement à 3,9 points de PIB.

Cette tendance n’est pas propre à la Belgique, et pas seulement liée à la crise sanitaire. Selon une étude de l’Institute for Health Metrics and Evaluation (IHME) publiée dans The Lancet, la population mondiale va décliner plus que prévu dès la deuxième moitié du siècle pour atteindre 8,8 milliards en 2100, soit 2 milliards de moins que les projections de l'ONU. Un recul lié en grande partie au développement de l'éducation des filles et de l'accès à la contraception.

La Chine pourrait perdre près de la moitié de ses habitants (1,4 milliard aujourd'hui, 730 millions en 2100), tandis que l'Afrique sub-saharienne pourrait voir tripler sa population (de 1 à 3 milliards). Le Nigeria deviendrait en 2100 le deuxième pays le plus peuplé au monde derrière l'Inde. Cette évolution, positive pour l’environnement et la santé publique, aura évidemment des conséquences dont il faudra tenir compte sur les plans économique et géopolitique.

Photo by Victor Nnakwe on Unsplash

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