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Le 30 mars dernier, vous avez assisté en nombre à notre webinar exclusif consacré au mandat durable. A cette occasion, un panel d’experts est revenu sur les notions d’investissement durable et sur la manière dont cette approche se reflète dans vos portefeuilles.
Comment vous assurer que vos investissements profitent non seulement à votre portefeuille, mais également à la société dans son ensemble ? Comment prendre en considération les impacts sociaux et environnementaux de vos placements afin d’encourager des modèles de développement économique plus respectueux de la planète, des êtres humains et de la biodiversité ?
Pour répondre à ces grandes questions qui préoccupent des investisseurs de plus en plus nombreux, Puilaetco propose depuis 2003 déjà un mandat durable, fruit d’un partenariat unique avec la Banque Triodos. Au cours du webinar, les différents experts présents ont analysé en profondeur les grands enjeux liés aux investissements durables et leur application concrète dans les portefeuilles de nos clients.
Revoir le webinar
Ludivine Pilate, Country CEO de Puilaetco, et Olivier Celis, Head of Discretionary Portfolio Management, ont pu débattre avec nos invités :
Thomas Van Craen, Directeur de la Banque Triodos Belgique
Eric Florin, Senior Relationship Manager Personal & Private Banking, Banque Triodos Belgique
Engagement de longue date
Ludivine Pilate a d’abord rappelé l’engagement de longue date de Puilaetco en faveur d’une approche plus durable des investissements, qui s’intègre désormais dans une politique plus large au sein du groupe Quintet. Pour sa part, Thomas Van Craen s’est attardé sur les valeurs et les convictions de la Banque Triodos.
Concernant le mandat durable plus précisément, les différents interlocuteurs sont revenus sur le fonctionnement de ce portefeuille discrétionnaire unique en son genre. Dans un premier temps, les spécialistes de Triodos Investment Management définissent un univers d’investissement durable qui répond à des critères très stricts. Eric Florin a d’ailleurs souligné que depuis 2018, une nouvelle méthodologie avait été mise en place pour investir dans les sociétés qui soutiennent une transition durable à travers 7 thématiques :
L’alimentation et l’agriculture
La mobilité et les infrastructures
Les énergies renouvelables
L’économie circulaire
L’inclusion sociale et l’émancipation
L’innovation et les technologies
La santé et le bien-être
Dans un second temps, ce sont les gestionnaires de Puilaetco qui sélectionnent, au sein de cet univers d’investissement durable, les titres susceptibles de répondre aux objectifs de croissance des clients. Olivier Celis en a profité pour décortiquer ce double processus de sélection qui privilégie les sociétés de type « croissance », pour leur potentiel de rendement sur le long terme.
Au terme de ces échanges, il est clairement apparu que l’approche durable va bien au-delà d’une tendance : il s’agit ni plus ni moins d’une nouvelle grille de lecture pour aborder le monde des investissements et répondre aux attentes d’investisseurs de plus en plus soucieux de l’impact de leur portefeuille. Des questions telles que l’influence des critères de durabilité sur les rendements historiques, la transparence du mandat ou l’indépendance de Puilaetco et la Banque Triodos dans le processus de sélection ont été abordées en profondeur.
Le webinar a également permis de récolter de nombreuses questions de la part des participants. Comme promis, nous avons pris le temps d’y apporter des réponses détaillées que vous retrouverez ci-dessous.
Pourquoi la part des pays émergents dans le mandat est-elle si faible ?
Il n’y a en réalité presque qu’aucune société basée dans ces pays qui fait partie de l’univers d’investissement durable tel que défini par Triodos. Obtenir des informations, dialoguer avec ces sociétés et s’assurer qu’elles remplissent bien nos critères durables est un challenge. Le degré d’information s’améliore et beaucoup de sociétés adoptent un angle plus durable que par le passé. Néanmoins, pour le moment, ce phénomène reste malheureusement très limité.
Pourquoi la convention durable entre Puilaetco et Triodos dit que ces critères sont une contrainte supplémentaire susceptible d'avoir une incidence sur les performances ?
Respecter l’univers d’investissement de Triodos est effectivement une contrainte. Certaines classes d’actifs ou des secteurs comme l’énergie fossile et les banques sont exclus ou peu représentés. Ceci peut influencer les performances financières de façon positive ou négative, mais l’impact durable est dans tous les cas positif. Nous constatons sur le long terme que les performances des dossiers durables sont équivalentes aux résultats des dossiers classiques, comme notre historique de performance peut le démontrer.
J’ai investi il y a un mois dans votre mandat durable. Depuis lors, il n’y eu aucune nouvelle position au sein du mandat. Pourquoi ?
Nous construisons les portefeuilles progressivement pour éviter d’être trop exposés à un risque de timing de marché. Le marché peut fluctuer de manière assez importante dans des laps de temps très courts et pour palier à cela, nous préférons investir de manière progressive. En général, nous faisons une vague d’investissement par mois même si cela peut parfois être un peu plus long ou un peu plus court en fonction des circonstances de marché. Concrètement, lors d’une vague d’investissement, nous achetons plusieurs titres qui nous paraissent attractifs et en répétant ce processus tous les mois, le portefeuille se construit progressivement. En général, cela prend entre 4 et 6 mois. Cela étant dit, il est tout à fait possible d’accélérer la construction si vous le désirez.
Qu’entendez-vous par « politique inclusive » dans vos critères durables ?
L’inclusion sociale est la création d’infrastructures ou l’amélioration de l’accès aux infrastructures permettant aux personnes de prendre une part active à la société. Concrètement, nous pouvons citer plusieurs exemples. Ainsi, dans le domaine de l’émancipation, nous souhaitons soutenir les entreprises qui déploient des activités dans l’enseignement et les services financiers en faveur des personnes défavorisées. Dans le domaine de l’inclusion, il s’agit notamment de soutenir les sociétés dont les produits et services permettent de connecter des personnes qui, sans ces technologies, n’y auraient guère accès. Autre exemple : nous suivons également les sociétés qui appuient l’égalité des genres, l’égalité salariale, la diversité dans les conseils d’administration ou qui fournissent des opportunités d’emploi aux personnes défavorisées ou handicapées.
Quand Quintet représente les investisseurs lors d’une assemblée générale des actionnaires d’une société, comment s’opère l'arbitrage entre l’exigence du rendement qui est la priorité des investisseurs classiques et le rendement durable requis par les investisseurs Triodos ?
Notre conviction dans l’approche de l’actionnariat actif et dans l’utilisation des droits de vote est qu’il n’y a pas d’arbitrage à faire entre une exigence de rendement et des exigences durables. Le raisonnement est le suivant : si une société répond aux enjeux climatiques, sociaux et de bonne gouvernance de manière adéquate, elle sera mieux armée pour le futur, ce qui devrait se refléter dans sa performance boursière sur le long terme. Notre approche par défaut consiste donc à voter en faveur de tous les points à l’ordre du jour qui renforcent l’aspect durable d’une société.
Quelles sont les performances historiques du mandat durable si on les compare aux grands indices de référence que sont l’Eurostoxx 50, le SP 500 ou encore le MSCI World ?
Une précision s’impose : aucun mandat durable n’est investi à 100% en actions. Il existe différents profils et ceux-ci ont des poids différents en actions mais aucun n’est investi totalement dans cette classe d’actif. Dès lors, une comparaison directe avec les indices mentionnés n’est pas forcément pertinente. De même, les portefeuilles sont investis principalement dans des actions européennes et américaines, la comparaison avec un indice géographique spécifique n’est donc de nouveau pas forcément adéquate. N’oublions pas également que l’approche durable présente des biais importants qui compliquent la comparaison avec des indices de référence classiques. Prenons un exemple très simple : aucune valeur financière n’est reprise dans le mandat durable, alors que ce secteur est très présent dans les grands indices de référence. Néanmoins, au cours des dernières années, la poche d’actions des portefeuilles a donné de meilleurs résultats que l’indice MSCI World.
L’effet de mode important dont profitent actuellement les investissements durables ne risque-t-il pas de provoquer une surévaluation de ce type de placements ?
Nous ne pensons pas qu’il s’agit d’un effet de mode mais plutôt d’un changement structurel qui va perdurer de nombreuses années. On assiste bien sûr parfois à des engouements irrationnels sur certaines actions ou thématiques spécifiques. Cependant, la trame de fonds qui soutient les sociétés durables reste bien présente. Les gouvernements, les citoyens, les investisseurs, les régulateurs, tous pointent dans la même direction en demandant que la composante durable soit davantage prise en considération dans la manière dont l’argent est investi. Quelques remous sont toujours possibles à court terme, mais cela restera un thème porteur sur le long terme.
Lorsque vous évoquez les thèmes de la santé et du bien-être, s’agit-il bien du secteur pharmaceutique ?
Pas uniquement. En réalité le secteur pharmaceutique est peu représenté dans l’univers de Triodos car malheureusement beaucoup de sociétés « Big Pharma » ont été impliquées dans des controverses assez importantes. Il existe bel et bien quelques sociétés pharmaceutiques dans le portefeuille mais la thématique est plus large. Elle englobe également les fabricants de dispositifs médicaux, des sociétés de diagnostiques mais aussi d’autres secteurs d’activités comme le divertissement et les loisirs par exemple.
Pourquoi passer par Puilaetco plutôt qu’investir directement chez Triodos ?
La Banque Triodos ne propose pas d’offre de Private Banking spécifique : c’est l’une des raisons d’être du partenariat. L’approche mise en œuvre principalement avec des lignes individuelles est en effet uniquement disponible dans le cadre du partenariat. De son côté, la Banque Triodos propose bel et bien une offre de gestion discrétionnaire à ses clients, mais celle-ci se compose uniquement de fonds. L’avantage du partenariat entre Puilaetco et la Banque Triodos réside dans l’expérience des deux banques : la gestion d’actifs et de portefeuilles pour la première, la durabilité pour la seconde. En outre, en passant par Puilaetco, vous bénéficiez de l’intégralité des services proposés par la banque qui ne se limitent pas à l’investissement. Les questions liées à la planification patrimoniale et au crédit par exemple doivent également être pris en compte.
Quelle est actuellement la part des fonds dans les portefeuilles durables, par rapport aux lignes individuelles ?
Cela dépend du profil d’investissement choisi. Pour un profil équilibré, la part des fonds représente environ 40% de la totalité du portefeuille. Cette part inclut les fonds obligataires, les fonds d’actions et les fonds à impact. Si on se penche sur la poche d’actions, il y a 7% investis dans des fonds et 47% investis en lignes individuelles. Les lignes individuelles composent donc la grande majorité de la poche d’actions.
En matière de gestion patrimoniale, comment la gestion durable se positionne-t-elle vis-à-vis de la gestion traditionnelle en termes de rendement ?
Notre historique de performances très long démontre que les portefeuilles durables génèrent une performance au moins similaire aux portefeuilles classiques sur le long terme. Ces dernières années, la tendance a même été plus favorable aux portefeuilles durables.
Lorsque le mandat durable investit dans des obligations, s’agit-il de Social Impact Bonds ? Ou investissez-vous également dans des obligations émises par des entreprises qui répondent aux critères durables ?
Nous pouvons investir dans les obligations d’émetteurs qui font partie de l’univers durable défini par Triodos Investment Management. Dès lors, les « Green Bonds » et « Social Impact Bonds » sont éligibles à condition que l’émetteur fasse partie de cet univers. Pour être très concret, une émission « green bond » de la part d’un acteur pétrolier ne sera pas éligible car l’émetteur ne fait pas partie de l’univers. A l’inverse, une émission standard par une société faisant partie de l’univers peut être achetée.
Pourquoi privilégiez-vous les actions de type « croissance », qui sont potentiellement plus risquées que des sociétés au profil plus défensif ?
Poser des étiquettes sur des sociétés est toujours un exercice subjectif. Nous investissons principalement dans des sociétés de qualité, leaders dans leur secteur, avec un bilan sain et dont l’activité offre une croissance stable. Nous ne visons pas spécifiquement des sociétés qui doivent réaliser une croissance à deux chiffres. Certaines sociétés dans le portefeuille remplissent ce critère, mais c’est loin d’être la majorité. En réalité, dans notre processus de décision, la solidité d’une société est un critère qui pèsera davantage qu’une forte croissance. Au niveau du risque, ce qu’on peut dire c’est que jusqu’à présent, à chaque moment où le marché a connu une crise importante comme en 2008 ou plus récemment en mars de l’année dernière, les portefeuilles durables ont mieux résisté.
Comment le mandat se protège-t-il contre la volatilité et la probabilité d’une chute brutale du cours des actions ?
Tout d’abord, il existe plusieurs profils d’investissement, allant d’un profil très défensif à un profil très dynamique. Seul ce dernier est composé en grande majorité d’actions. La volatilité du portefeuille est bien entendu plus élevée au fur et à mesure que l’exposition aux actions augmente. Dans notre stratégie d’investissement, il n’y a aucune volonté de protection spécifique. Nous ne faisons pas de « hedging » par exemple. Le mandat vise à générer de la performance sur le long terme et pour ce faire, il faut accepter d’être exposé aux aléas du marché. Parfois, des chutes importantes surviennent. Mais si on est patient, l’expérience nous montre que rester exposé au marché pendant une période suffisamment longue reste le moyen le plus efficace d’obtenir des bons résultats. Notre sélection de valeurs et notre construction de portefeuille ont tendance à mieux résister pendant des périodes de stress sur les marchés. Toutefois, en aucun cas cela ne signifie que les portefeuilles sont immunisés contre des fortes baisses.