Pourquoi les États-Unis dominent l’Europe ?

Pourquoi cette différence de performance ? La première raison tient à la vigueur de la croissance américaine. La croissance du PIB est de 4.2 % pour le deuxième trimestre. Par ailleurs, les bénéfices des sociétés américaines sont dopés par la réforme fiscale de Donald Trump. La hausse des profits est attendue à 21 % pour 2018 et à 9.9 % pour 2019 (consensus Bloomberg). C’est nettement plus que les anticipations des profits du côté européen (+ 7.5 % pour les sociétés de l’EuroStoxx 50).
Les plus pessimistes diront que les États-Unis sont déjà à leur dixième année de croissance et que la prudence s’impose. Oui, sauf que d’autres investisseurs calculent autrement. Ils estiment qu’il n’y a pas de bulle de valorisation à Wall Street, que payant les actions 17 fois le profit attendu, les actions américaines sont même « moins chères » que sur notre vieux continent au vu de la plus forte croissance américaine. Et même si la FED (Banque centrale américaine) est en train d’augmenter ses taux directeurs, cette normalisation de la politique monétaire n’effraie pas les investisseurs car elle est graduelle.
Autre élément expliquant la domination des marchés américains, les géants technologiques mondiaux sont quasi tous cotés à Wall Street, alors qu’en Europe, ce sont encore les représentants de l’ancienne économie qui composent les indices. Les analystes du S&P 500 ont calculé que les valeurs technologiques représentent aujourd’hui 25 % des 500 plus importantes valeurs de Wall Street. En Europe, a contrario, les valeurs technologiques sont quasi absentes des grands indices. Pire encore, les secteurs sensibles à la réglementation étatique sont très nombreux (banque, télécoms, etc.).
Et last but not least, l’Europe souffre des incertitudes liées à la politique économique de l’Italie, des incertitudes liées à un éventuel « Hard Brexit » et aux conséquences de la déroute de la Turquie sur le secteur bancaire européen.

 

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