L’inquiétude légitime des épargnants belges

Il s’est posé la question de savoir ce qui se serait passé si les flux d’intérêt perçus par les Belges étaient restés au niveau de 2008 (10.7 milliards d’euros), soit juste avant la crise. Résultat des courses : les revenus d’intérêt cumulés entre 2009 et 2017 s’élèveraient autour des 40 milliards d’euros ! Eric Dor considère cela non comme une perte mais comme un « manque à gagner ».  En revanche, on peut calculer ce qu’auraient été les intérêts payés par l’Etat si les taux étaient restés au niveau de 2008. Et là aussi, pour la même période d’étude, on arrive à une économie cumulée de 50 milliards d’euros. Manque à gagner de 40 milliards d’un côté pour les épargnants, et 50 milliards de gains pour l’Etat de l’autre côté. A priori, la conclusion est évidente : l’épargnant a été grugé ! En réalité, ce n’est pas aussi simple, car sans cette politique de taux  bas, l’économie de la zone euro serait catastrophique. Et puis, les emprunteurs ont pu se régaler notamment sur le plan des crédits hypothécaires bon marché. Mais c’est vrai qu’au final ce genre de calcul démontre, que plus que jamais, il faut adopter une approche dynamique de son épargne. La laisser moisir sur un livret d’épargne, c’est accepter un rendement négatif (taux nominal moins l’inflation et les frais bancaires). Et donc, aujourd’hui plus que jamais, la Bourse est l’alternative qui s’impose sur le long terme.

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