Note : Toute référence au positionnement des portefeuilles concerne nos portefeuilles discrétionnaires phares. Les clients possédant des portefeuilles sur mesure ou des portefeuilles de conseil sont invités à consulter leur client advisor pour connaître leur dernier positionnement.
Ce qu'il faut savoir
- L'aggravation du déficit budgétaire et l'augmentation du niveau d'endettement aux États-Unis constituent un risque pour les bons du Trésor américain. Nous avons donc décidé de réduire encore notre exposition à ces bons et de réallouer une partie des produits à des obligations d'État japonaises, ainsi qu'à des actions américaines.
- La Banque du Japon devrait continuer à relever ses taux d'intérêt en raison des pressions inflationnistes, ce qui, selon nous, devrait entraîner une appréciation du yen par rapport au dollar, favorisant ainsi les rendements des obligations d'État japonaises converties en euros et en livres sterling.
- Malgré le risque pesant sur les bons du Trésor américain, la politique budgétaire américaine est plus favorable aux actions américaines, compte tenu des mesures de relance économique qu'elle devrait entraîner. De plus, une plus grande clarté concernant les droits de douane et les accords commerciaux pourrait soutenir les actions américaines à court terme, qui ont souffert de manière disproportionnée lorsque l'incertitude commerciale était à son comble. C'est la raison pour laquelle nous réduisons notre sous-pondération tactique des actions américaines.
- Nous pensons que le dollar américain devrait continuer à s'affaiblir. Par conséquent, afin de protéger les portefeuilles en euros et en livres sterling, les actions américaines que nous achetons sont « couvertes ». Celles-ci éliminent l'effet de change et ne sont donc pas affectées par l'affaiblissement du dollar. Nous remplaçons également certaines de nos actions américaines non couvertes par des actions couvertes. Cela réduit encore notre exposition au dollar.

Daniele Antonucci
Daniele Antonucci is a managing director, co-head of investment and chief investment officer at Quintet Private Bank. Based in Luxembourg, he jointly chairs the investment committee, owning decision-making and performance outcomes. As head of research, Daniele oversees the investment strategy feeding into portfolios and the teams of specialists across asset classes and solutions, ranging from macro, fixed income and equities to funds, alternatives, and structured products and derivatives. He leads the network of chief strategists, communicating the house view on the economy and markets to financial advisors, clients and the media.
Prior to joining Quintet in 2020 as chief economist and macro strategist, Daniele served as chief euro area economist at Morgan Stanley in London. He completed the High Performance Leadership Programme at Saïd Business School, University of Oxford, holds a master’s degree in economics from Duke University and graduated from the Sapienza University of Rome. Featured in The Economist and Financial Times and often quoted in the generalist press, he’s a published author in finance and economics journals and investment magazines, a frequent speaker on CNBC and Bloomberg TV, and an ECB Shadow Council member.
Les déséquilibres budgétaires américains : une préoccupation majeure des marchés
Les inquiétudes concernant la dette et le déficit américains persistent. Voyons comment le président Trump finance son « grand et beau projet de loi ». Au lieu d'augmenter les impôts pour financer les dépenses, le projet de loi relève le plafond de la dette américaine, permettant ainsi au gouvernement d'emprunter davantage en émettant des bons du Trésor. Cette augmentation de l'offre de bons du Trésor fait grimper les rendements, et fait baisser sur les prix. Ainsi, les bons du Trésor américain, qui jouaient traditionnellement le rôle de valeur refuge pour les portefeuilles, sont devenus une source de risque.
Une telle augmentation du déficit et du niveau d'endettement du gouvernement américain entraîne une hausse des dépenses d'intérêt et, par conséquent, des coûts du service de la dette, ce qui devrait peser sur le dollar américain. Nous pensons donc que le dollar américain continuera de se déprécier par rapport aux autres grandes devises, ce qui constituera un nouveau facteur défavorable pour les détenteurs étrangers de bons du Trésor américain, tels que les investisseurs de la zone euro et du Royaume-Uni, qui doivent payer pour « couvrir » l'effet de change.
Du côté positif, le marché du travail américain reste résilient. Même si la croissance économique ralentit, les risques de récession à court terme semblent relativement limités en l'absence d'une « guerre commerciale » totale. Cette résilience, combinée à l'augmentation des dépenses publiques, à la baisse des impôts et à nos prévisions de déréglementation dans plusieurs secteurs, reste favorable aux actions, qui continuent également de bénéficier de moteurs de croissance à long terme, comme l'innovation, toujours portée par l’intelligence artificielle.
Tirer parti de la faiblesse du dollar et réduire l'exposition aux bons du Trésor américain
Dans ce contexte, le Comité d'Investissement et moi-même avons décidé de réduire davantage notre exposition aux bons du Trésor américain. En effet, nous pensons que le niveau élevé de la dette publique et l'augmentation des coûts d'intérêt suite au dernier budget américain sont susceptibles de dissuader les investisseurs, en particulier les investisseurs étrangers, de détenir davantage de dette publique américaine. Par conséquent, comme il existe un risque que les rendements restent élevés, voire augmentent encore, nous pensons qu'une réduction de l'exposition est justifiée.
Nous utilisons une partie du produit de la vente de ces bons pour acheter des actions américaines. Les mesures de relance économique prises par le gouvernement américain, associées à la baisse des impôts et à la déréglementation attendue, devraient soutenir cette classe d'actifs. De plus, une plus grande clarté sur la politique commerciale américaine (quel pays bénéficie de quels droits de douane) pourrait être bénéfique pour ces actions. L'incertitude croissante en matière commerciale au cours du premier trimestre de cette année les a touchées de manière disproportionnée, et une plus grande clarté à présent devrait leur être favorable. Après tout, ce sont principalement les droits de douane imposés au reste du monde qui augmentent, et non ceux imposés aux États-Unis. Cela dit, nous restons légèrement sous-pondérés, car les valorisations américaines restent élevées.
En parallèle, nous passons une partie de notre allocation en actions américaines de « non couverte » à « couverte ». Cela opération permet d'éliminer l'effet des fluctuations du dollar américain et de réduire notre exposition à cette devise. En effet, la faiblesse du dollar américain, que nous anticipons toujours, devrait peser sur les performances lorsqu'elles seront converties en euros ou en livres sterling. Par exemple, alors que les actions américaines se sont redressées depuis leurs plus bas niveaux d'avril, progressant d'environ 6,5 % en dollars américains, le dollar s'est tellement affaibli qu'elles ont reculé de 5,7 % en euros et de 1,4 % en livres sterling.
Nous réallouons le reste des liquidités provenant de la réduction de notre position en bons du Trésor américain vers des obligations d'État japonaises, renforçant ainsi la diversification de notre portefeuille obligataire. Le Japon a commencé à normaliser ses taux d'intérêt l'année dernière, après près d'une décennie de taux négatifs. Les taux s'établissent actuellement à 0,5 % et nous prévoyons une nouvelle hausse avant la fin de l'année. Cela signifie que le yen ne se déprécie plus, ce qui est favorable aux obligations d'État japonaises. L'appréciation modérée du yen que nous prévoyons offre également un effet de change favorable aux investisseurs libellés en euros et en livres sterling.
Récapitulatif du positionnement du portefeuille : maintien de la diversification mondiale
Notre allocation stratégique à long terme reste très diversifiée entre les classes d'actifs et les régions. Sur le plan tactique, nous conservons des positions surpondérées dans les actions européennes, japonaises et émergentes. Dans les portefeuilles libellés en livres sterling, nous surpondérons également les actions britanniques.
Nous continuons de détenir des actions de marchés développés à faible volatilité, car celles-ci ont tendance à surperformer en période d'incertitude, ce qui réduit la volatilité globale du portefeuille. Nous conservons également notre position dans un indice américain à pondération égale, ce qui permet de réduire le risque de concentration dans les grandes capitalisations technologiques. Lorsque les connaissances et l'expérience de nos clients, ainsi que les directives et réglementations en matière d'investissement, le permettent, comme dans nos fonds discrétionnaires phares, nous conservons également un instrument « d'assurance » sur les actions américaines, conçu pour s'apprécier en cas de baisse de ces actions.
Du côté des obligations et des matières premières, les positions défensives sur les obligations d'État européennes à court terme, ou les gilts dans les portefeuilles en livres sterling, continuent de jouer un rôle important. Ces allocations contribuent à atténuer les risques de baisse si les données économiques s'avèrent inférieures aux attentes, par exemple si les négociations commerciales sont plus longues que prévu. Dans le domaine du crédit d'entreprise, nous privilégions les obligations européennes de qualité émises par des sociétés aux bilans solides, plutôt que leurs équivalents américains. Enfin, la fragmentation géopolitique plus large que nous observons, avec les marchés émergents à la recherche d'alternatives au système centré sur le dollar, pourrait également soutenir notre surpondération de l'or.
Que faut-il attendre de l'été sur le front des droits de douane?
L'été est souvent considéré comme une période de déconnexion, durant laquelle beaucoup prennent du recul par rapport aux exigences quotidiennes du travail. Pourtant, même si les volumes d'échanges diminuent et que les liquidités se raréfient, les marchés continuent d'évoluer. Sous la surface, les changements politiques, les tendances budgétaires et les développements géopolitiques se poursuivent, façonnant le paysage économique et entrepreneurial, et nécessitant une stratégie d'investissement proactive.
L'une de ces évolutions est le report, au 1er août, de la hausse des droits de douane américains, initialement prévue pour le 9 juillet. Le président Trump a également envoyé des lettres à plusieurs pays pour les informer de ces droits de douane imminents. Le report de la date limite et la suggestion selon laquelle la date du 1er août pourrait encore être flexible constituent une bonne nouvelle, même si elle est modeste. Toutefois, à première vue, la menace d'une hausse des droits de douane sur les importations en provenance de l'Union européenne (UE), du Japon, de la Corée du Sud, du Canada et du Mexique, ainsi que la hausse des droits de douane sur le cuivre, ne peuvent être ignorées.
Ce report ouvre une fenêtre pour de nouvelles négociations. Tout au long de l’année, nous avons fondé nos principales prévisions sur l'hypothèse que, en fin de compte, les États-Unis préféreraient certainement conclure des accords commerciaux plutôt que de nuire à leur propre économie et à l'économie mondiale par des droits de douane toujours plus élevés. Notre scénario de base est le suivant : même si les États-Unis mettront en œuvre certains droits de douane, les dernières annonces constituent une « tactique de négociation » visant à obtenir des droits plus élevés qu'avant le début des tensions commerciales, mais inférieurs aux niveaux annoncés.
Concernant les négociations entre les États-Unis et l'Union européenne, nous pensons que les États-Unis obtiendront un droit de douane de base de 10 %, assorti de droits sectoriels, et qu'ils parviendront à convaincre l'Union européenne d'augmenter ses importations américaines en échange de la non-imposition de droits plus élevés et plus perturbateurs. Les représailles de l'UE contre ce protectionnisme américain resteraient limitées, relevant davantage de la « mise en scène » avec des droits à l'importation sur certains produits emblématiques plutôt que de mesures substantielles. Nous prévoyons également un accord-cadre global avec la Chine, même si des tensions resurgiront de temps à autre. En outre, nous anticipons la conclusion d'accords commerciaux supplémentaires avec des pays comme l'Inde, tandis que nous pensons que le Japon et la Corée, ainsi que le Canada et le Mexique, sont susceptibles de faire de nouvelles concessions aux États-Unis, ce qui pourrait se traduire par une baisse des droits de douane.
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