Les pays émergents sous pression. À tort ?

À l’époque, Ben Bernanke, l’ancien président de la FED (Banque centrale américaine) avait annoncé la fin de la politique des taux bas aux États-Unis. La simple évocation de la fin de l’assouplissement monétaire avait provoqué une sortie massive des capitaux des pays émergents.

 Mais 2018 n’est pas 2013 selon les spécialistes. D’abord, parce que l’arrêt récent des flux financiers en direction de ces pays s’apparente plus « à un stress de marché qu’à une crise » a déclaré Xavier Hovasse, le responsable des actions émergentes chez Carmignac aux Echos (France). Ensuite, parce qu’il faut faire un distinguo entre les pays émergents. « Ce sont les pays avec les comptes courants les plus déficitaires, comme la Turquie et l’Argentine, qui souffrent le plus. À l’inverse, la Corée du Sud, Taïwan ou la Chine continuent d’attirer les investisseurs » ajoute ce même spécialiste. Et si l’on ajoute à cela, le fait que la hausse des taux et du dollar devront bien arriver à leur terme, la situation devrait se stabiliser. En résumé, la fragilité de certains pays émergents ne devrait pas jeter l’opprobre sur l’ensemble du segment.

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