La Chine s’inquiète car elle est en partie… désarmée

En attendant, la banque centrale chinoise a baissé le niveau des réserves obligatoires pour les banques chinoises. En clair, cette mesure a permis de libérer 100 milliards de dollars en liquidités. Pour les observateurs, c’est un signal de l’inquiétude des autorités chinoises sur la croissance de leur PIB. Pour l’heure, les investisseurs scrutent surtout l’évolution du yuan. Avec une question à la clé : la Chine va-t-elle laisser filer sa devise ? Après tout, la dévaluation serait une manière de riposter aux taxes douanières prises par Donald Trump. La tentation serait d’autant plus forte qu’elle secouerait aussi les marchés financiers américains. Or, personne ne doute que Donald Trump ne voudra pas être associé à un Krach boursier. L’arme de la dévaluation n’est donc pas à négliger. Une autre arme est également à la disposition de Pékin : les taux d’intérêt.

Première créancière des Etats-Unis, la Chine pourrait décider de vendre une partie de la dette américaine qu’elle détient en portefeuille. Si c’était le cas, les taux d’intérêt US s’envoleraient immédiatement. Mécaniquement. Mais ces deux armes financières ont aussi des effets indésirables : elles provoqueront de gros dégâts en Chine. Et notamment sur le marché boursier chinois. Raison pour laquelle la Chine n’utilisera ses armes qu’en dernier recours. Elle n’a pas envie d’une victoire à la Pyrrhus. Conclusion : les marchés financiers ont choisi leur camp. Selon les investisseurs, le plus grand perdant d’une guerre commerciale avec les Etats-Unis, c’est la Chine. Et voilà pourquoi la Bourse de Shanghai est dans rouge, avec une baisse de plus de 20% par rapport à son dernier record. Tandis que de leur côté, les indices américains – bien qu’en baisse – restent encore proches de leurs plus hauts.

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