Frénésie sur l’or : pourquoi les banques centrales en raffolent ?

Mais il n’empêche, en période d’inquiétude financière, l’or retrouve tout son éclat et notamment auprès des banques centrales des pays émergents.

C’est le cas de pays comme la Russie, le Kazakhstan, mais également de pays d’Europe centrale comme la Hongrie ou la Pologne. Le seul pays à être en contradiction avec cet appétit pour l’or, c’est l’Italie. Le gouvernement ne veut pas se montrer impopulaire en augmentant la TVA et préfèrerait renflouer les caisses de l’État par une vente de l’or de sa banque centrale.

Mais hormis ce cas particulier, l’or a retrouvé son éclat auprès de l’ensemble des banques centrales alors qu’au début des années 2010, les banques centrales étaient plutôt vendeuses.

Pourquoi ce revirement de politique ? Pour la Russie ou la Turquie, par exemple, c’est une manière de réduire leur dépendance stratégique à l’égard des États-Unis, mais pour d’autres, c’est le produit d’un raisonnement : si l’or ne rapporte aucun intérêt, c’est aussi le cas des emprunts d’Etat, sauf qu’avec le métal jaune, il n’y a aucun risque de non remboursement. Et avec le ralentissement de la croissance, les banques centrales font le pari que les taux d’intérêt ne remonteront pas.

Bref, les achats d’or risquent même de prendre plus d’ampleur. D’autres investisseurs s’intéressent aussi à l’or, soit pour se prémunir contre une baisse du dollar, soit parce qu’il y a une dé-corrélation entre l’or et les marchés financiers.

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