À long terme, la Chine reste intéressante

L’un des effets négatifs de cette tension commerciale se traduit déjà par un ralentissement de la croissance chinoise et en particulier par une baisse des ventes de voitures (20 % des ventes de détail). Pour autant, Richard Titherington, directeur de la gestion actions émergentes chez JP Morgan, ne croit pas qu’il faut tirer un trait sur la bourse chinoise.

Il l’a expliqué en ces termes : le marché boursier chinois pèse 8.000 milliards de dollars, c’est le deuxième après celui des États-Unis, il est donc impossible de l’ignorer. Et si la volatilité a été forte ces dernières années sur la Bourse chinoise, c’est aussi en raison de sa … sociologie. La Bourse locale est encore dominée par des particuliers, dont la plupart sont des investisseurs de très court terme. Ils regardent les valeurs décotées et misent ensuite sur leur rebond. C’est une politique avec un horizon d’investissement à 3 mois.

En revanche, l’investisseur avec un horizon de temps plus long – 5 ans par exemple – peut s’attendre à des rendements de 20 % contre une hausse moyenne de 12 % par an sur les autres marchés émergents.

Selon ce gestionnaire, sur le long terme, ce qui compte, c’est la croissance des bénéfices. Et cela devrait selon lui réduire la domination des valeurs décotées prisées par les investisseurs particuliers qui, d’ailleurs, sont de plus en plus remplacés par des investisseurs institutionnels. Et donc plus professionnels.

En résumé, selon Richard Titherington, la baisse actuelle n’est sans doute pas terminée, et il n’est pas exclu que les actions chinoises deviennent encore moins chères, mais sur le long terme, il est impossible d’éviter le marché chinois.

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