Un Jet léger comme un ULM: Flaris Lar 1

Un projet industriel audacieux

 

Il aura fallu six années de recherche et développement et huit brevets exclusifs pour que l’entreprise polonaise Metal-Master finalise ce petit avion de cinq places qui combine la maniabilité d’un planeur à la vitesse et au rayon d’action d’un jet. Une réponse pragmatique à une problématique actuelle, l’encombrement routier, selon le PDG de Metal-Master, Rafal Ladzinski, qui souhaite proposer aux personnalités du monde des affaires une voie des airs accessible dans tous les sens du terme.

 

S’entourant de spécialistes dont Andrzej Frydrychiewicz, ingénieur polonais et concepteur de l’avion d’entraînement PZL 130 Orlik, et fort de sa longue expérience dans le secteur automobile, Rafal Ladzinski a donc imaginé un jet hors des sentiers battus capable de repousser les limites !

 

Un prototype innovant

Le fuselage monocoque en forme de goutte, les ailes détachables en fibre de carbone pré-imprégné et aux extrémités relevées, lui assurent une aérodynamique optimale, d’où une consommation minimisée tandis que sa dérive en U garantit sa stabilité. Autres atouts : la suite avionique Garmin de radionavigation permet à un pilote amateur de prendre les commandes.

 

Grâce à sa très faible masse au décollage (le choix d’une cabine modelée comme un habitacle de voiture), le Flaris peut partir et arriver sur les plus petits aérodromes, et même sur des pistes en herbe, et ainsi se rapprocher de la destination finale des passagers. Pour permettre ces manœuvres, le train d‘atterrissage activé par une unité électro-hydraulique a été renforcé. Par ailleurs, presque comme un ULM, le jet peut être aisément démonté et acheminé sur une remorque jusqu’à son garage ou prochain site de décollage. L’emplacement du train d’atterrissage et du réservoir de carburant dans le fuselage ainsi que le système d’ailes facilitent ces opérations.

 

Enfin, côté sécurité, il est doté d’un système de freinage Beringer avec ABS et, comme sur tous les nouveaux appareils légers, il est équipé d’un parachute de série situé dans le nez de l’avion.

 

Un moteur chasse l’autre

 

Entre le projet et la mise sur le marché, le Flaris Lar 1 aura du passer par les fourches caudines de l’administration américaine, polonaise et européenne ! Ce parcours très réglementé impose son timing et des retards ont été enregistrés. Depuis sa première présentation au Salon du Bourget en 2013, le petit Flaris Lar 1 a néanmoins franchi plusieurs étapes essentielles. Il a notamment été équipé d’un moteur exceptionnel : le Williams FJ33-5A qui remplace celui originellement prévu, le Pratt & Whitney PW615FDéveloppé par l’entreprise américaine à partir de son moteur FJ44, ce réacteur à double flux est le plus performant du marché avec un poids de 130 kg pour une poussée statique de 8,5 kN. Le FJ33-5A, qui équipe également le Cirrus Vision (le concurrent direct du Flaris), a reçu en juin dernier aux USA le certificat de type Part 33 de la FAA (Federal Aviation Administration). Les dernières adaptations de la cellule du Flaris Lar 1 ont été effectuées avec succès comme les essais menés dans les nouveaux ateliers de Metal-Master situés à Podgórzyn en Basse-Silésie l’ont démontré l’été dernier.

Une batterie de tests en cours

 

Dans l’attente du feu vert de la CAA (Civil Aviation Authority of the Republic of Poland) pour les essais en vol et au sol, du choix d’un aéroport polonais où les effectuer et d’un planning précis, d’autres tests en laboratoire sont en cours. Fin octobre, la résistance du raccord ailes-fuselage a été validée. En décembre 2016, la pressurisation de la cabine doit à son tour être soumise à examen. 

 

Une fois tous les tests effectués, l’appareil devra obtenir les certifications de l’EASA (l’Agence Européenne de la Sécurité Aérienne) puis celle de la FAA (Agence Fédérale américaine de l’Aviation).

 

Les futurs acquéreurs du Flaris Lar 1 devront donc encore patienter avant de pouvoir embarquer dans leur mini-jet !

 

Masse au décollage : environ 1 500 kg (soit 50 % de moins que ses concurrents)
Ratio portance/traînée équivalent à celui d’un planeur : 18
Taille minimum pour décollage et atterrissage : 250 m de piste en herbe
Vitesse maximale : 730 km/hRayon d’action : 3 200 km (avec 1 seul passager) à 2 200 km (avec 4 passagers et bagages)
Prix : 2 million euros.

 

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