Il faut dire que les Républicains, après avoir longtemps hésité, veulent en faire une arme électorale pour gagner les élections de novembre 2018. En revanche, les économistes sont divisés sur l’impact de cette baisse de l’impôt des sociétés. A court terme, elle sera une excellente nouvelle pour la Bourse. Mais les jours qui viennent diront si une partie ou non de cette baisse était déjà traduite dans les cours. L’autre inconnue, c’est l’impact sur la dette publique et sur le déficit.
La thèse de Donald Trump, c’est que cet immense vent d’air frais fiscal sera de nature à augmenter les bénéfices et donc les recettes fiscales. Mais d’autres observateurs sont plus dubitatifs et pensent que les Etats-Unis vont, au contraire, aggraver leur dette publique, et qu’en plus, les Etats-Unis n’avaient pas besoin de cette réforme fiscale puisque l’économie se porte globalement bien.
D’autres encore s’inquiètent d’un éventuel sursaut plus rapide que prévu de l’inflation, ce qui forcerait la FED (banque centrale américaine) à remonter ses taux plus vite et plus haut qu’elle ne le souhaiterait. Bref, une hausse des taux intempestive casserait la croissance et les effets bénéfiques de la réforme fiscale. En résumé, à court terme, l’euphorie boursière est là mais les questions de fond subsistent.
