On attend toujours le rallye de fin d’année

La crainte influence à elle seule les marchés et nourrit l’inquiétude des investisseurs. Nous devons reconnaître qu’un certain nombre d’indicateurs nous ont désagréablement surpris ces derniers temps. La croissance du troisième trimestre a été négative en Allemagne et les derniers indicateurs de confiance pour l’Europe ont à nouveau affiché des résultats inférieurs aux attentes. Certains économistes pensent d’ailleurs que l’économie italienne pourrait déjà se trouver dans une situation de récession. La croissance économique suit globalement une tendance baissière, malgré son niveau actuellement élevé.

L’inquiétude pour 2019 se ressent fortement aujourd’hui. Presque tous les marchés des actions dans le monde sont dans le rouge. Même les actions américaines ont renoncé à l’entièreté de leurs bénéfices, maintenant que le secteur technologique et les actions FAANG sont sous pression. Apple, la coqueluche des actions technologiques, a particulièrement souffert et a enduré une chute vertigineuse liée à la baisse des prévisions de la demande par rapport aux attentes pour le nouvel iPhone XS. Étant donné le poids de la firme à la pomme dans les indices boursiers américains, Wall Street a affiché une baisse globale.

Outre les actions, les autres classes d’actifs susceptibles de faire des merveilles se comptent sur les doigts de la main. Prenons les obligations par exemple. En Europe, la plupart des obligations sont en mauvaise posture en ce qui concerne l’ensemble des rendements. Cela veut dire qu’en l’espèce, la chute des prix n’a pas été compensée par la faible valeur du coupon. Cette période se démarque dès lors des années précédentes où le repli des marchés des actions était compensé par une augmentation des valeurs des obligations. Les matières premières n’ont pas non plus été à la fête cette année, hormis certaines cultures agricoles. Le prix du pétrole a reçu un coup de massue ces dernières semaines, et a vu son bénéfice annuel passer à la trappe. L’or tient mieux le coup, mais reste tout de même dans le rouge.

Le seul grand gagnant de l’année est le dollar américain. Jusqu’à ce jour, le cours du billet vert s’est apprécié de 6 pour cent, garder du cash en dollars était dès lors lucratif pour un investisseur européen. Il est intéressant de mentionner que le yen s’est également apprécié par rapport à l’euro, mais les intérêts étaient inexistants.

La fin de l’année est toute proche et les investisseurs se demandent quand commencera le rallye de fin d’année sur les marchés boursiers. En effet, cette période de l’année est traditionnellement positive pour les marchés boursiers. Un changement positif des relations entre les États-Unis et la Chine pourrait donner le coup d’envoi, tout comme un signe de la Réserve fédérale montrant qu’elle relâche un peu la pression à propos des augmentations de taux à venir. Le temps nous dira si le père Noël a prévu un beau cadeau pour les marchés dans sa hotte.

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