Pour justifier cette disparition (momentanée) de l’inflation, chaque économiste y va de son explication : entre la mondialisation, les effets du vieillissement de la population, l’effet déflationniste d’Internet, l’effondrement des gains de productivité, la moindre influence des syndicats, la tertiairisation de nos sociétés, presque toutes les explications possibles et imaginables ont déjà été données.
Le danger est que si elles se révèlent exactes, elles signifieraient aussi que les banques centrales ont bâti leur action, leurs outils et même leur vision sur quelque chose d’erroné.
Bien entendu, pareille vision n’est absolument pas partagée par la BCE (banque centrale européenne) qui refuse de l’envisager, et reste persuadée que l’inflation reviendra. Mais quand, comment et à quel rythme ?
Aucune réponse de Francfort pour l’instant.
Et si vous vous demandez pourquoi, dans presque chaque discours, Mario Draghi le président de la BCE, parle des 3 P (prudence, patience et persévérance), vous avez maintenant la réponse.