Pour Donald Trump, ses désirs (tweets) devraient être des ordres car il a avoué à la chaine de télévision américaine Fox News que l’OPEP manipule le marché du pétrole et « qu’elle ferait bien d’arrêter rapidement parce que nous protégeons ces pays, beaucoup de ces pays ». La hausse du prix du baril risque, selon le locataire de la Maison Blanche, d’énerver les consommateurs américains. Dans l’un de ses derniers tweets, Donald Trump indique que le Roi Salman d’Arabie saoudite aurait accepté sa demande d’augmenter la production d’or noir pour faire baisser les prix. Seul « hic », si les médias officiels saoudiens reconnaissent que l’entretien téléphonique a bien eu lieu, ils ne mentionnent à aucun moment une augmentation de la production. Et puis, il reste encore à voir si la vie économique est aussi simple qu’un tweet ? Interrogé par la chaine de télévision CNBC, Beat Wittman, associé de la société de consultance Porta Advisors en doute : « Cet incident entre les Saoudiens et l’administration américaine, ce n’est que du bruit (…). Vous ne pouvez pas exiger de pomper deux millions de barils de pétrole comme vous commandez un café ». Pour l’heure, les stratégistes chargés de scruter l’évolution de l’or noir sont également perdus. Les paris vont de 60 à 100 dollars le baril pour la fin de l’année. Autant dire que c’est le brouillard en matière de prévision.