L’indice MSCI face aux lobbys Saoudiens et Chinois

En effet, lorsqu’un pays est intégré à un indice MSCI, il récolte d’office des fonds en provenance des gérants du monde entier. Ainsi, après des années d’hésitation, MSCI a enfin décidé d’intégrer 234 sociétés chinoises cotées à Shanghai au sein de son indice « pays émergents ».

Pour rappel, cet indice est suivi par des gérants cumulant 1.600 milliards de dollars d’actifs sous gestion « passive ». La gestion dite « passive » consiste à dupliquer un indice boursier (le suivre « passivement ») plutôt que de choisir de façon « active » des actions.

Sachant que les 234 actions chinoises en question représentent 0.78 % de cet indice, les investissements dans ces dernières seront donc automatiquement de 2.5 milliards de dollars. Soit 0.78 % de 1.600 milliards de dollars. Pareille manne n’est pas à négliger. Et voilà pourquoi d’autres pays, comme l’Arabie Saoudite, font du lobbying pour faire également partie de cet indice. Il est vrai qu’à l’occasion de l’introduction en Bourse de sa société pétrolière Aramco, pareille intégration dans l’indice MSCI assurerait le succès de ce qui est déjà annoncé comme la plus grande IPO de tous les temps.

 

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