Les marchés subissent une nouvelle correction

Les taux d'intérêt plus élevés que proposent les obligations d'État américaines semblent être la goutte qui fait déborder le vase. Comme expliqué précédemment, la Réserve fédérale, la banque centrale des États-Unis, suit son cap en vue de relever ses taux d'intérêt encore davantage. Dans l'état actuel des choses, la Réserve fédérale semble prévoir une nouvelle hausse des taux d'intérêt en décembre de cette année, suivie d'au moins trois hausses l'année prochaine. Les marchés semblent en douter. Cependant, tant que la Réserve fédérale persévèrera sur cette voie, la désillusion l’emportera. Les prises de bénéfices ne sont donc certainement pas à exclure.

Cela étant, la hausse des taux d'intérêt aux États-Unis produit déjà son petit effet. Le marché immobilier américain se refroidit rapidement et les ventes dans le secteur automobile n’ont pas le vent en poupe non plus en raison de la hausse des crédits auto, qui suivent la tendance haussière des taux d'intérêt. Les rendements obligataires américains se font ressentir ailleurs également. Les taux d'intérêt croissants aux États-Unis soutiennent le dollar, qui, à son tour, maintient une pression élevée sur les devises des marchés émergents. Tant que cette pression reste en l'état, les actifs des marchés émergents, tels que les obligations et les actions, éprouveront des difficultés à signer de bonnes performances. Ils restent toutefois bon marché.

Dans l'intervalle, en Europe, le gouvernement italien a soumis son budget à la Commission européenne. L'on pourrait en quelque sorte parler d'une bombe à retardement potentielle, car le déficit budgétaire ne s’atténue pas mais se creuse, au contraire. En outre, le gouvernement italien part d'un scénario économique beaucoup trop optimiste pour l'avenir. Il convient toutefois de savoir ce que la Commission européenne peut entreprendre afin que Rome change son fusil d’épaule. Les marchés obligataires ont entre-temps déjà conclu que l'Italie s'exposait à des dangers et ils ont fait s'accroître considérablement l'écart de taux d'intérêt avec l'Allemagne. Une nouvelle crise de la zone euro est‑elle en préparation ?

Nous traversons bel et bien une période palpitante. Dans un avenir proche, le menu de l'investisseur se composera principalement de l'évolution des taux d'intérêt et de l'évolution de la croissance en Chine, pour n'en citer que les plats de consistance.  De quoi attiser notre curiosité !

 

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