Et cette soif pour le rendement reste encore plus forte que la crainte de la hausse des taux. Dès lors que des pays comme la Grèce n’offrent plus les rendements de jadis, certains investisseurs vont plus loin encore pour chercher un rendement supérieur. Bien entendu, ce supplément de rendement va de pair avec un risque accru. Mais visiblement, cela ne semble pas effrayer certains investisseurs. Sinon comment expliquer que des pays comme le Kenya puissent lever 2 milliards de dollars sur les marchés ? Le Nigeria n’est pas en reste avec sa levée récente à deux milliards et demi de dollars. Tous ces pays, regroupés sous le vocable anglo-saxon de « frontier » attirent des capitaux avec la promesse d’un cercle vertueux : « vous m’amenez des capitaux, et moi, j’investis ceux-ci dans les infrastructures locales ». Evidemment pour que le cercle reste vertueux, il faut que la gouvernance soit à la hauteur des enjeux. Le pari de ces investisseurs est donc de taille.
