L’affaire Carlos Ghosn (Renault) : entre prudence et interrogation

Emmanuel Macron, le président de la République française est inquiet de la tournure prise par cette arrestation d’un des patrons les plus emblématiques du patronat français. Étant actionnaire à 15 % de Renault, l’État français s’inquiète de la stabilité de l’alliance Renault-Nissan.

L’alliance n’était pas toujours du goût des japonais de Nissan. Ils représentent un poids deux fois supérieur à celui de Renault en Bourse et estiment donc ne pas être traités de manière équitable. Or, justement, Carlos Ghosn, le patron déchu de Renault-Nissan, travaillait à rendre cette alliance irréversible. Dès lors que les accusations de malversations ont été émises par Hiroto Saikawa, le bras droit de Ghosn chez Nissan, d’aucuns en concluent qu’il s’agit d’un coup d’État interne qui ne dit pas son nom.

Il est vrai que « si les malversations ont été commises par Carlos Ghosn et Greg Kelly, un autre responsable de Nissan, peut-on imaginer que ces deux hommes aient pu falsifier des documents tous seuls dans leur coin », s’interrogent les analystes de SMBC Nikko Securities.

L’affaire suit son cours. Au moment d’écrire ces lignes, la  société Nissan, elle-même, était également en ligne de mire de la justice japonaise.

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