Au-delà de ce resserrement monétaire, la FED a également revu sa prévision de croissance du PIB pour les Etats-Unis, la faisant passer de 2.50 % à 2.75 % pour 2018.
Les deux décisions sont en quelque sorte liées.
La bonne tenue des chiffres de l’emploi (taux de chômage de 4.1%) dans un contexte de croissance robuste peut faire craindre un dérapage des salaires et donc de l’inflation. D’autant que les économistes américains commencent à noter une pénurie de main-d’œuvre dans plusieurs secteurs.
Si l’on ajoute à cela la relative faiblesse du dollar qui renchérit mécaniquement les prix des produits importés, la FED n’a pas d’autre choix que de resserrer ses taux pour contrer une éventuelle inflation par les coûts.
Pour l’heure, les membres du comité de direction de la FED anticipent au moins deux relèvements de taux supplémentaires pour 2018. La prochaine réunion de la FED prévue le 1er mai dira si cela sera assez ou si la banque centrale américaine optera plutôt pour 3 hausses de taux.
