Mais au final avec un taux fixé à 21% contre 35% aujourd’hui, Donald Trump peut tout de même se féliciter d’avoir donné un bonus exceptionnel aux entreprises américaines. Selon les calculs des uns et des autres, ce bonus devrait doper les profits d’America Inc de 10% en moyenne, et dans certains secteurs, les profits seraient même augmentés de… 30%.
Les marchés n’ont pas vraiment réagi au passage en force au Congrès de cette réforme, sans doute parce qu’elle avait déjà été anticipée. En revanche, il faut signaler que les taux américains sont remontés. Est-ce à dire que les investisseurs en déduisent que cette réforme aura un impact bénéfique sur la croissance, et donc sur l’inflation ? La question restera encore posée pendant quelques semaines. En revanche, ce qui semble plus certain, c’est que la baisse de l’impôt des sociétés va ravir les actionnaires.
Comment ? Au travers d’une augmentation des rachats d’actions et des dividendes. Et à ceux qui douteraient de ce scénario, il suffit de leur montrer les réactions rapides de grandes entreprises américaines sitôt la réforme fiscale votée. Boeing a annoncé une hausse de 20% de son dividende et un nouveau programme de rachats d’actions de 18 milliards de dollars. Home Depot, autre société emblématique américaine, fera de même à hauteur de 15 milliards de dollars. Quant à Master Card, Bank of America ou Honeywell, toutes ces sociétés ont annoncé de nouveaux programmes de rachats d’actions. L’année 2018 a sans doute déjà trouvé un nouveau moteur de hausse pour les actions américaines.
