D’abord, par son attitude, Donald Trump crée une incertitude profonde qui va peser sur l’investissement. Le journal Les Echos en France a beau jeu de rappeler que l’incertitude est négative pour les investissements. Comment une entreprise peut-elle encore choisir le bon pays, savoir où implanter une usine ou un centre de recherche dans un tel climat d’incertitude ? Ensuite, c’est évident : le choix américain (« America first » qui devient de plus en plus « America alone ») forcera les grands groupes mondiaux à limiter les risques en rapprochant la production de la consommation. C’est exactement l’inverse de qui a été fait durant les dernières décennies. Et tertio, dès lors que l’OMC est aujourd’hui bloquée par les États-Unis (faute de nomination de juges par Washington, l’OMC ne pourra plus fonctionner à partir du 11 décembre 2019), le commerce international va être soumis à l’arbitraire des États. Les Echos ont raison de dire que Trump agit comme dans les « Dix petits nègres » d’Agatha Christie. Au fil du temps, il assassine les rouages qui portent la mondialisation.
