Quant à la jeune génération, elle est moins intéressée par la possession que l’usage d’une voiture. Et, par ailleurs, même si le secteur automobile s’enflamme enfin vraiment pour la voiture électrique, les investisseurs savent également que l’industrie automobile est une industrie de cycles longs et d’investissements colossaux. Bref, même si l’automobile va évoluer, son cycle d’investissement l’empêche de faire la révolution du jour au lendemain. Et si on ajoute à cela la concurrence des géants du web (surnommés « GAFA » pour Google, Amazon, Facebook et Apple) au sein même de l’habitacle des nouvelles voitures semi-autonomes, on comprend mieux pourquoi la Bourse valorise deux fois mieux aujourd’hui les sous-traitants du secteur que le secteur lui-même ! Le fossé ou l’écart des cours entre les deux n’a jamais été aussi profond. Pire encore, il suffit de regarder le STOXX 600 pour constater que 5 des 7 plus faibles valorisations de l’indice sont les fabricants de voitures. Et donc, au final, l’optimisme qui a prévalu avec le redressement du secteur automobile a cédé le pas aux interrogations. Au nombre de celles-ci l’impact lié au poids des amendes infligées au secteur tantôt pour tricherie sur les émissions de diesel et tantôt pour cartel. D’où le désamour actuel de la Bourse pour « Das Auto ».