Le monde selon Donald Trump

Des pays tels que la Turquie, la Chine, l’Iran et la Russie ont déjà pu en faire l’expérience. Les conséquences, elles, sont loin d’être fictives. La pression qui pèse sur les monnaies des pays en question s’intensifie et pourrait déboucher sur une crise. La Turquie en est l’exemple le plus récent. Il faut dire que le président turc est autant responsable de la querelle qui oppose les deux pays que son homologue américain.
Toutefois, l’intensification des tensions géopolitiques a jusqu’à présent peu d’effet sur les États-Unis, notamment parce que l’économie américaine tourne à plein régime aujourd’hui et qu’il s’agit en même temps d’une économie plus fermée. Le pays dépend dès lors moins du commerce extérieur, ce qui n’est par exemple pas le cas de l’UE.
Du fait de la prospérité économique aux États-Unis, la Réserve fédérale a encore prévu plusieurs hausses des taux. Cette intention, ainsi que les tensions géopolitiques, ont entraîné une course vers le dollar, lequel s’est avéré être ces derniers mois le refuge de prédilection des investisseurs. Mais un dollar attrayant ne fait généralement pas le bonheur des marchés émergents. La monnaie locale se trouve sous pression, ce qui fait fuir les investisseurs internationaux et fait sortir des capitaux du pays. En plus de faibles caractéristiques fondamentales telles qu’un déficit budgétaire ou un déficit du compte courant et une inflation élevée, cette situation risque de susciter une profonde crise de confiance. C’est exactement ce qu’il s’est passé avec la Turquie.
Cependant, alors que les marchés américains sont davantage protégés par rapport aux autres marchés, le nombre d’actions qui poussent les marchés boursiers vers le haut aux États-Unis, est en baisse. L’on observe même pour la première fois plusieurs lignes de rupture dans les célèbres actions FAANG. En effet, les résultats de Netflix et de Facebook sont restés médiocres, provoquant le dérapage du cours. Ces actions ne seraient-elles finalement pas intouchables ?
Les Bourses sont donc au bord de l’asphyxie, mais une forte correction n’est pas nécessairement à l’ordre du jour. Les investisseurs ne se montrent pas euphoriques par rapport aux Bourses et les entreprises américaines continuent en même temps d’acheter des actions propres pour des montants astronomiques. Toutefois, ce rallye boursier historiquement long et ce cycle de croissance prolongé finiront sans doute aussi par arriver à leur fin. Il est donc préférable de rester neutre en Bourse et de garder la tête froide…

 

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