La dette US, victime collatérale de la guerre de l’acier ?

La dérive de la dette publique inquiète donc les investisseurs habituels. La demande pour ce surcroit de dette ne viendra pas de la FED (Banque centrale américaine) car elle est en période de réduction de son bilan. Elle ne viendra pas non plus des banques américaines, car avec la nouvelle déréglementation, elles ne seront plus obligées de détenir autant de dette US. Elle ne viendra pas de la Chine qui profitera de la guerre de l’acier pour montrer sa mauvaise humeur en réduisant ses achats de Treasury Bonds. Pire encore, d’autres pays exportateurs d’acier et d’aluminium pourraient riposter en boudant, eux aussi, la dette américaine. Et le coup de grâce pourrait venir du dollar. En effet, si le dollar est plus faible, il rend de facto la détention d’obligations américaines moins intéressante. En conclusion, la guerre commerciale provoquée par le président des USA pourrait forcer des pays ennemis mais aussi amis à diversifier leurs réserves de change plus vite que prévu.

Contactez-nous