Jamie Dimon (JP Morgan): les investisseurs doivent s’adapter à un monde inconnu

Le premier, c’est la guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine. Selon Jamie Dimon, si cette guerre devait perdurer et s’aggraver, elle effacerait d’un trait de plume toutes les réformes mises en place par Donald Trump.

Le second souci, c’est la politique monétaire des banques centrales. Pour sauver l’économie mondiale, ces banques centrales ont ouvert les vannes du crédit, imposé des taux d’intérêt à 0%, sans oublier qu’elles ont acheté des milliards de dollars ou d’euros en dettes publiques (programmes de QE ou quantitative easing). Maintenant que l’économie est de nouveau sur les rails, les banques centrales – et en particulier la FED (banque centrale américaine) – doivent renverser le cours des choses.

Et Jamie Dimon ajoute :

Je ne veux pas faire peur au public, mais nous n’avions pas eu de QE auparavant. Par définition, nous n’avons jamais connu de renversement de situation d’un QE. De plus, les réglementations sont différentes. La transmission monétaire est différente. Les gouvernements se sont trop endettés et le public peut paniquer quand les choses changent ».

A 62 ans, Jamie Dimon est très écouté par la communauté financière américaine, car il est l’un des rares CEO à avoir passé avec succès la crise financière de 2008. Le message du patron de JP Morgan est simple : les gouvernements et autorités monétaires sont aujourd’hui dans des eaux inconnues. Raison pour laquelle, il a plaidé pour éviter que l’administration Trump n’impose de nouveaux droits de douane sur les biens importés de Chine. Mais il a reconnu devant le journaliste de CNBC que l’administration Trump ne partage pas la même vision que lui. Ce que confirment les dernières déclarations du président des Etats-Unis .

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