Soulagement en Europe

En conséquence, il règne moins d'incertitude sur les marchés financiers et, notamment au vu des récents indicateurs de confiance économique favorables pour l'Europe, le Vieux Continent se trouve probablement en meilleure forme qu'on ne le craignait. Ceci s'est d'ailleurs déjà exprimé dans les flux d'investissement, qui indiquent l'échange de positions sur les marchés boursiers américains contre des investissements majoritairement dans les marchés européens. Les marchés boursiers des pays émergents ont toutefois profité eux aussi de cet arbitrage régional.

La principale raison qui motive la sortie des États-Unis réside principalement dans le fait que les actions américaines sont devenues franchement chères. À cela s'ajoute la désillusion que le président Trump ne peut pas changer la donne en un tournemain. La concrétisation de l'espoir d'une baisse rapide de la fiscalité, de nouveaux investissements dans l'infrastructure et d’un allègement de la réglementation se fait attendre. Et bien que la plupart des indicateurs économiques des États-Unis restent au vert, certains ont néanmoins fléchi récemment.

En moyenne, les Bourses ont fait du surplace en avril. En revanche, les obligations étaient en meilleure forme, sans que l'on puisse toutefois parler de gros bénéfices. Les matières premières étaient encore plus mal loties, seuls les métaux précieux ont pu tirer leur épingle du jeu. Les hausses persistantes de la production pétrolière aux États-Unis font douter les marchés quant à la baisse des stocks de pétrole visée par l'OPEP. Les métaux industriels sont également devenus moins chers, suite à la hausse de production de minerai de fer en Chine. Mais, comme nous l'avons dit, l'or a profité de l'incertitude des élections françaises pour se maintenir.

Les banques centrales restent néanmoins déterminantes dans le futur immédiat. Vu le résultat encourageant des élections présidentielles françaises et les indicateurs économiques au beau fixe, la BCE osera-t-elle réduire plus rapidement son soutien monétaire à l'économie européenne ? Et la Réserve fédérale relèvera-t-elle effectivement encore jusqu'à trois fois les taux d'intérêts aux États-Unis ? Telles seront les vraies questions dont les marchés financiers devront tenir compte. L'avenir nous le dira...

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