Comment peut-on définir le métier de Client Advisor ?
Je me perçois comme une sorte de médecin de famille du patrimoine. Je suis là pour écouter, expliquer, rassurer, recommander des bonnes pratiques, faire appel à un spécialiste si nécessaire, présenter et des résultats, etc. Et comme en médecine, pour préserver une bonne santé financière, il vaut mieux prévenir que guérir.
Comment accompagnes-tu tes clients ?
Lors des entretiens, j’aborde systématiquement les deux volets de notre mission : investissement et planification ; le plus souvent deux à trois fois par an et au minimum une fois par an. Bien sûr, chacun a des besoins différents en fonction des périodes de la vie, de la taille de son patrimoine, de ses objectifs personnels ou encore de son tempérament.
Certains sont davantage intéressés par le suivi des résultats de leur portefeuille, d’autres par la croissance globale de leur patrimoine ou la transmission de celui-ci. Notre devoir de Client Advisor est de veiller à ce que rien d’important ne soit laissé de côté et que tout soit clair pour nos clients. Je fais donc souvent appel à l’un ou l’autre des experts de la banque, que ce soit au niveau de la gestion de portefeuille ou du wealth planning. Parfois, je collabore aussi avec le notaire ou l’avocat de la famille, par exemple dans le cas d’un montage financier particulier.
Il y a donc toujours une réflexion patrimoniale à avoir ?
Dans les familles qui vivent une situation complexe, la protection des proches est une priorité et la partie planning coule généralement de source. En revanche, quand tout semble simple, on a tendance à se sentir totalement en sécurité. Et là, il faut être vigilent et vérifier que juridiquement et fiscalement tout est en ordre. Faire fructifier un patrimoine ou être un entrepreneur à succès, c’est formidable. Mais si c’est pour voir fondre une bonne partie de ce qu’on a construit parce que l’on n’a pas été prévoyant, ou qu’on avait de fausses certitudes, c’est plus que dommage. J’utilise beaucoup notre nouvelle plateforme digitale Richer Life Plan pour aider mes clients à visualiser graphiquement leur situation et faire des simulations. Par exemple, calculer les droits de succession à prévoir en fonction de scénarios permet de prendre conscience de ce qu’il faudrait optimiser.
À côté de ces entretiens réguliers, mes clients savent qu’ils peuvent me joindre dès qu’ils en ont le besoin. Ils sont aussi en contact avec Antoine, mon précieux assistant qui les aide sur de nombreux points.
Il y a également une partie relationnelle moins formelle ?
En effet ! J’ai aussi plaisir à rencontrer mes clients lors des événements de Puilaetco et des micro-évènements que nous organisons au sein de l’équipe des Client Advisors autour des passions de nos clients : par exemple, une visite privée d’une institution ou d’une exposition, assister à un concert ou à une compétition sportive. Cela contribue à mieux nous connaitre et à renforcer la confiance qui nous lie.
Quelles sont les qualités humaines essentielles d’un Client Advisor ?
Si ma formation est financière et que j’ai toujours travaillé dans le secteur bancaire, je suis passionnée par les relations humaines. Chaque famille est différente et attachante. Pour moi, ce qui fait la différence dans notre métier, c’est l’empathie, l’écoute, la patience, la bienveillance et la discrétion. D’un côté, nous préservons la confidentialité de chaque membre de la famille et d’un autre côté, nous endossons parfois le rôle de porte-parole au sein de la famille pour faire passer un message aux enfants ou aux parents.
Depuis combien de temps exerces-tu le métier de Client Advisor ?
C’est une vocation qui est apparue progressivement au cours de ma carrière dans une banque retail, dont une dizaine d’années dans le domaine du crédit pour dirigeants d’entreprise. Il y a 6 ans, j’ai décidé de réorienter ma carrière pour avoir le plaisir d’être en contact avec les clients ; j’ai frappé à la porte de Puilaetco qui m’a donné ma chance malgré le fait que je n’amenais aucun client avec moi. J’ai pris mon bâton de pèlerin et j’ai contacté des entrepreneurs que je connaissais. Ça n’a pas été facile au début mais, peu à peu, une partie d’entre eux m’a fait confiance, le bouche à oreille a fonctionné et la banque m’a confié des clients de collègues partant à la retraite. Aujourd’hui, je m’occupe d’une centaine de clients et j’adore mon métier !
Et si vous optiez à votre tour pour une carrière plus enrichissante ?