Ce qu'il faut savoir :
- Nous estimons que l'inversion de la courbe des bons du Trésor au niveau de certaines échéances implique une probabilité de récession aux États-Unis de 14 % au cours des 12 prochains mois. Bien que notre scénario de référence ne soit pas celui d'une récession, ce chiffre est globalement conforme (voire légèrement inférieur) à la probabilité associée à notre scénario baissier. Cette probabilité augmente certes à plus long terme mais les bilans des banques centrales ont pu brouiller ce signal.
- Lorsque l'inévitable contraction économique se produira, elle devrait selon nous être relativement modérée car les États-Unis n’affichent pas les déséquilibres généralement associés aux profondes récessions. Notre analyse montre également qu'une inversion de la courbe des taux américains n'est pas un indicateur fiable de la performance des marchés actions. La performance moyenne des actions reste attrayante (18 %) entre la date d'inversion et le point culminant du marché. Lorsque le marché finit par se replier, les secteurs défensifs tendent à être privilégiés et les pertes sont moins marquées pour les titres de meilleure qualité.
- À l'instar des actions américaines, les obligations américaines à haut rendement continuent généralement d'afficher de bonnes performances 12 mois après la première inversion de la courbe. Tactiquement, nous surpondérons les actions américaines, les obligations asiatiques à haut rendement et les obligations souveraines des marchés émergents par rapport aux emprunts d'État et aux obligations Investment Grade. La hausse des rendements des bons du Trésor américain vient étayer notre positionnement de sous-pondération de la duration. Nous surpondérons aussi les actions des marchés émergents par rapport aux actions mondiales.