Le Brexit figure en tête, car la situation est grave. Après avoir été rappelée à l’ordre lors du sommet européen de Salzbourg, la première ministre Theresa May devra déterminer si elle bénéficie encore du soutien de son parti. Un nouveau plan de sortie, ou alors une crise gouvernementale suivie de nouvelles élections, tout est possible au Royaume-Uni. Entre-temps, en Italie, la coalition actuelle a choisi de se confronter à Bruxelles en annonçant un objectif de déficit public trop élevé. Cela pourrait créer de nouveaux problèmes sur les marchés financiers. |
Au Brésil, Bolsonaro, le candidat de l'extrême droite semble sur le point de devenir président. N'oublions pas les tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine. En effet, les annonces d’augmentation des droits d’importation sur les produits chinois à destination des États-Unis se succèdent. Les négociations sont compliquées étant donné que les Chinois ne souhaitent pas négocier sous pression, du moins c’est ce qu’ils laissent supposer. La politique américaine peut d’ailleurs également être considérée comme une stratégie délibérée du président Trump à la veille des élections à mi-mandat qui auront lieu en novembre. Le congrès risque fort d’être partagé après les élections. Autrement dit, le sénat resterait aux mains des républicains, tandis que la chambre des représentants irait aux démocrates. Ce qui pourrait fort limiter le pouvoir du président en exercice. Le président Donald Trump ne voit bien entendu pas cela d’un bon œil. Quoi de mieux donc pour séduire l’électorat que de faire sonner la cloche patriotique, avec la Chine dans le rôle du méchant. |
Mais si les tensions géopolitiques s’intensifient, les marchés ne semblent pas vraiment inquiets. Les marchés américains sont ceux qui s’en font le moins. De nouveaux records ont été atteints alors que les marchés des actions des économies émergentes se trouvaient sous pression en raison de la hausse du dollar et du relèvement du taux aux États-Unis. La question de savoir si ce taux en hausse jouera un jour des tours aux actions américaines ne semble perturber personne à l’heure actuelle. Le taux est également en train de grimper en Europe. La banque centrale norvégienne a relevé le taux et Mario Draghi, le président de la BCE, a fait savoir qu’il s’attend à ce que l’inflation dans la zone euro augmente plus vite que prévu. Ce qui indique également une hausse du taux. |
Il y a donc suffisamment matière à réflexion. Reste surtout à attendre les chiffres des bénéfices qui seront, pour le troisième trimestre, publiés au début du mois d’octobre aux États-Unis. Si ceux-ci sont prometteurs, tout comme les perspectives, les marchés boursiers américains auront encore certainement le vent en poupe pendant quelque temps. Dans le cas contraire, la situation pourrait vite basculer… |