La réponse est étonnante mais simple : parce que les entreprises qui composent cet indice sont des multinationales davantage dépendantes de facteurs externes (commerce international et évolution des changes) que de la croissance suisse. Prenons, par exemple, les sociétés Nestlé, Novartis et Roche qui pèsent à elles seules 53% de la capitalisation boursière du SMI. Or, ces 3 valeurs ont reculé et ont donc poussé l’indice en territoire négatif. Pour Nestlé, ce qui a joué en sa défaveur, c’est la concurrence des produits bio, des produits locaux ou d’autres tendances à la mode. Pour Novartis ou Roche, ce qui a amplifié la décrue du cours, c’est l’arrivée à échéance de nombreux brevets de médicaments. Autrement dit, ces deux géants pharmaceutiques se trouvent confrontés à la concurrence des fabricants de médicaments génériques. Quant au géant de l’intérim Adecco (autre membre de l’indice SMI), il souffre de la reprise économique mondiale. Et pour cause, lorsque le chômage est en baisse, les entreprises cherchent plutôt du personnel salarié que des intérimaires. Quant à ABB, le géant de l’ingénierie suisse, la politique protectionniste de Trump en matière d’acier et d’aluminium ne lui rend pas service. Dans ce constat noir, une seule action suisse tire son épingle du jeu et affiche une croissance de plus de 15% : Swatch Group.