Jeff Bezos, le patron et fondateur d’Amazon doit savourer ce pied de nez au plus socialiste des démocrates américains. Selon Capital Markets, ce « cadeau » devrait coûter entre 1 à 2 milliards de dollars au géant de l’e-commerce. C’est à peine 1 % du chiffre d’affaires, mais attention : c’est plus d’un tiers du dernier bénéfice net. |
Pourtant, en dépit de ce bémol, Wall Street a plutôt bien accueilli l’augmentation salariale. Les raisons ? D’une part, le marché de l’emploi est très tendu aux États-Unis et Jeff Bezos a pris les devants pour fidéliser ses employés. Qui plus est Amazon gagne surtout sa vie avec la division « cloud » et peut se permettre d’avoir une plus faible rentabilité sur la partie e-commerce. |
Ce n’est pas le cas, par contre, de ses concurrents qui, pour garder leurs employés, vont également devoir augmenter le salaire horaire, et qui auront beaucoup plus de mal à digérer cette hausse de coût. |
Et puis, Jeff Bezos n’est pas fou, cette hausse salariale a été en partie compensée par la suppression des bonus, des primes et autres stock-options. |
Par ailleurs, médiatiquement, c’est bien joué, pareille décision coupe court aux critiques habituelles sur les GAFAM et évite que l’État ne s’en mêle. Et voilà pourquoi Wall Street n’a pas été effrayée par ces largesses d’Amazon. La largesse n’est que de façade. |