Les Berlinois, très majoritairement locataires, consacrent désormais un quart de leur salaire au loyer selon Immowelt. Ils sont toutefois loin d’être les seuls. Les loyers à Berlin sont même plutôt bas par rapport à d’autres capitales européennes comme Paris ou Londres où l’on dépasse les 30 euros par m2 par mois. Des prix extrêmement élevés qui reflètent l’évolution de l’offre et de la demande. L’espace devient de plus en plus rare alors qu’une part de plus en plus importante de la population vit dans des zones urbaines.
La tentation est ainsi grande pour les autorités de chercher à limiter les loyers. Paris a réactivé l’encadrement des loyers. Bruxelles a sa grille – non contraignante - des loyers. Le maire de Londres, Sadiq Khan, réclame plus de pouvoir pour les encadrer davantage. En Allemagne, pas moins de 300 agglomérations sont concernées depuis 2015 par le Mietpreisbremse, un « frein au prix de loyers » jugé pas assez contraignant.
Des mesures qui ne sont pas sans conséquences pour les investissements en immobilier. Vonovia a ainsi estimé que le gel des loyers à Berlin se traduirait par un manque à gagner de 16 millions € rien qu’en 2020. Le premier groupe immobilier résidentiel en Allemagne avait réduit de 40% ses investissements dans l’efficacité énergétique l’année dernière, arguant de la difficulté d’adapter les loyers.
On observe aussi que le nombre de permis de bâtir pour des appartements diminue depuis 2016 en Allemagne. Ce qui ne fait pas les affaires des investisseurs, habitués à la croissance, ni des (candidats) locataires.
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