La technologie des batteries solides
Voitures, scooters, vélos, trottinettes, … la majorité des véhicules électriques sont dotés de batteries au lithium. Techniquement, cela veut dire que des électrodes en lithium baignent dans un liquide conducteur (l'électrolyte). Le graal des constructeurs ? Le développement de batteries qui tiennent le plus longtemps possible avec des temps de recharges toujours plus courts. Or, avec les technologies actuelles, pour aller plus loin, la taille de la batterie doit augmenter et, par conséquent, ses cycles de charges s'en trouvent allongés.

Autre défaut qui a fait parler de lui ? La miniaturisation des batteries, qui vise à les loger dans les téléphones, les rend instables. En effet, la réduction de taille entraîne le rapprochement des deux électrodes qui, si elles se touchent peuvent entraîner une réaction thermique pouvant conduire à la libération de vapeurs toxiques et même à l'explosion. C'est ce qui est arrivé au Samsung Galaxy 7, banni à vie des avions et retiré promptement de la vente. Enfin, dernière limitation, après environ 500 cycles complets de charge, les batteries perdent en efficacité. |
L’intérêt de la technologie des batteries solidesElle consiste à remplacer l'électrolyte liquide par un matériau solide assurant la conductivité entre les 2 électrodes. Cette technologie a un triple intérêt :
Le défi est de trouver un matériau solide dont les propriétés permettent de réaliser ce défi. |
C'est ce qu'a réussi à développer le professeur Goodenough et son équipe de chercheurs de l'université du Texas en remplaçant l'électrolyte liquide par un type spécial de verre. Il n'est pas complètement novice dans le domaine car il est un des co-inventeurs en 1979 des batteries lithium-ion que nous utilisons tous actuellement. |
Pourquoi alors ne pas utiliser massivement les batteries Goodenough ? Car ce qui fonctionne en laboratoire n'est pas toujours assez bon pour être produit à large échelle et, actuellement, ses prototypes ne peuvent être industrialisés. |
Toyota est également dans la course. La firme a annoncé avoir réussi à remplacer le liquide par un type de métal, le germanium, qui, malheureusement, coûte très cher. |
Enfin nouveau prétendant, Fisker, un constructeur automobile concurrent de Tesla, a annoncé avoir développé une batterie solide offrant une capacité multipliée par 2,5 par rapport aux batteries actuelles et permettant une autonomie de 800km aux automobiles, mais surtout une recharge qui se compterait en minutes. Coup marketing, effet d’annonce ? Au moment de l’engouement médiatique provoqué par cette nouvelle l’annonce, Fisker annonce la commercialisation de son nouveau modèle la EMotion (la batterie serait quant à elle disponible en 2023). |
Quand est-ce que cette technologie sera prête à prendre la route ? Il semble que le cycle de recherche touche à sa fin et que les industriels soient prêts à prendre le relai. Toyota annonce une commercialisation pour 2025. |
Quid des opportunités d’investissements ?Si elles tiennent leurs promesses, les batteries solides pourraient révolutionner le secteur automobile et rendre les voitures électriques véritablement compétitives par rapport à leurs grandes sœurs à moteur thermique. Il va sans dire que le secteur de l'électronique grand public bénéficiera également de ces innovations. |
Même si ces développements promettent d’aboutir à de belles opportunités d’investissements à moyen-terme, les investisseurs boursiers doivent encore patienter quelque peu avant d’en profiter. |
De notre côté, nous ne manquerons pas de continuer à suivre l’évolution de ces innovations pour vous. Votre banquier privé est également à votre disposition ainsi que notre Tech Innovation Team pour répondre à toutes vos questions.
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